À quand des boîtes noires dans nos voitures ?
La sécurité des véhicules est au cœur des préoccupations des équipementiers automobiles. Mais pas seulement. Le Parlement européen s'est aussi saisi de la question. La réflexion est lancée concernant un nouvel équipement obligatoire. Il s'agirait d'enregistrer les données d'événements. À l'instar des boîtes noires qui équipent les avions, les données pourraient être analysées en cas d'accident, afin d'en déterminer les circonstances avec précision.
Démontrer les circonstances d'un accident
Le dispositif a vocation à délivrer des informations sur ce qu'il s'est passé dans chaque véhicule équipé, quelques secondes avant un accident automobile. Les circonstances seront ainsi connues précisément, basées sur des faits.
L'objectif est de tirer des conclusions sur les causes des accidents, et de prendre les mesures idoines pour faire baisser leur nombre et leur gravité, la finalité étant d'améliorer la sécurité des conducteurs et des passagers.
La réflexion reste ouverte, car l'usage de ce dispositif pose la question du respect de la vie privée. Dans l'aéronautique, les boîtes noires enregistrent les conversations des pilotes. Pour l'automobile, la question est posée quant à savoir sous quelle forme les informations pourront être collectées sans être trop intrusives. Image, son, trajectoire, freinage… Le stockage et la durée durant laquelle les données seront conservées donnent également matière à réfléchir. Ces points ne sont pas encore arrêtés.
Un dispositif proche déjà existant
Des constructeurs automobiles ont anticipé la mesure en équipant déjà certains de leurs véhicules d'un dispositif proche. En l'occurrence, c'est une caméra qui enregistre les images témoignant du choc.
Il est par ailleurs possible pour les propriétaires volontaires, d'installer ce type de matériel dans leurs véhicules, même d'occasion.
Un projet récurrent
Si le Parlement Européen a enclenché une réflexion sérieuse sur le sujet de l'enregistreur de données d'événement pour les voitures, ce n'est pas la première fois que l'idée est lancée. Des études en ce sens ont déjà été menées par le CNSR (Conseil National de la Sécurité Routière).
Cependant, la route peut être encore longue avant l'application. Les modalités de recueil des données et de leur exploitation restent à finaliser. Une fois ce préalable passé, il restera à faire voter la réglementation par le Parlement, puis au Conseil des ministres Européen. Le calendrier devrait mener au plus tôt à une mise en application en 2022. Les véhicules en commande seront les premiers à bénéficier du dispositif. Les autres véhicules devraient quant à eux être concernés environ deux ans plus tard.
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